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Stéphane's Flying Circus
14 novembre 2007

Sur les pas des Philosophes (2nde partie)

- Jeudi 17 mai -

Midi approchant nous nous mettons en quête de nourriture et nous arrêtons dans un supermarché pour nous approvisionner en sandwichs. Pas le temps de s'arrêter puisque nous avons pris un peu de retard sur le programme et que nous avons rendez-vous à 14h précise pour une visite guidée du Palais Impérial de Kyoto.
Problème, j'ai mal évalué les distances et ce qui devait être une marche d'une vingtaine de minutes commence à s'allonger dangereusement...


Nous décidons alors de prendre notre premier (et seul) taxi japonais.
Le chauffeur, ganté, nous laisse nous asseoir sur des sièges dont les appuis tête sont entièrement recouverts de dentelle. Il nous conduira avec un sourire jusqu'aux oreilles juste devant le guichet des réservations situé dans l'enceinte même du palais ! Quel service !

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Hélas la visite du palais en question ne nous laissera pas du tout la même impression !

C'est avec un grand groupe d'une soixantaine de personnes que nous évoluons dans un palais où était autrefois basée la cour impériale qui a, depuis, déménagé à Tokyo.
Durant l'excursion nous allons passer devant plus bâtiments sans jamais y entrer et nous arrêter devant un jardin sympathique pas exceptionnel non plus.

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Le "clou" de la visite sera la guide qui s'exprimera dans un anglais peu compréhensible rendu encore plus inintelligible par l'utilisation d'un mégaphone ! Autant dire qu'il fallait être particulièrement concentré pour saisir ce qu'elle disait !
Heureusement quelques anecdotes sympathiques nous ont permis de bien délirer, mais la visite n'était très clairement pas la meilleure de celles faites lors de notre séjour.


Cette expérience en demi teinte sera bien vite rattrapée par la visite du Nijo jo. "jo" signifie château, il s'agit donc d'un château médiéval contruit au 16ème siècle par un certain Ieyasu...

Attention, nous allons maintenant à la fois tester vos connaissances sur l'histoire du Japon et vérifier si vous être un lecteur assidu de ce blog...
Qui est Ieyasu ?

Tic...

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...Tac

Il s'agit ni plus ni moins du Shogun qui a déplacé la cour impériale de Kyoto à Tokyo lançant ainsi une dynastie qui allait régner plus de 250 ans. Tout ceci lui valu le surnom de "Grande Incarnation Illuminant l'Orient".
Je vous ai parlé de Ieyasu et de son petit-fils Iemitsu à l'occasion de notre visite à Nikko où nous avions visité sa tombe et celle de son descendant.

Si vous n'avez pas répondu juste à cette question, je vous invite, en pénitence, à vous plonger dans ce billet.

Bref, reprenons.
Ce château se tient maintenant en plein centre ville et pourtant, la première sensation qui m'envahit lorsque nous y pénétrons, est un calme et une sérénité absolue.
Le bâtiment, tout en longueur, est dépourvu des grandes murailles que nous avons pu voir au Palais Impérial de Tokyo ou que nous verrons quelques jours plus tard au château d'Himeji.

Ce qui a fait la réputation du Nijo jo, c'est son plancher dit "rossignol". En fait, les planches qui composent le parquet sont disposées de telle façon que lorsque l'on pose le pied à certains endroits, le frottement des lames produit un son aigu que l'on peut effectivement apparenter à un chant d'oiseau.
Le but ? Permettre de repérer un ennemi essayant de s'infiltrer de nuit dans les couloirs du palais ! Et çà marche ; impossible de faire deux mètres sans être repéré. Je n'ai même pas pu faire de blagues à Emmanuelle !

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Autre curiosité, ce sont les murs intérieurs qui sont recouverts de vastes fresques qui ont été commandées par Iemitsu (le petit-fils) et dont la finesse est un vrai régal pour les yeux.
L'ambiance est d'autant plus paisible dans les couloirs du bâtiment que toutes les fenêtres sont calfeutrées afin d'éviter toute lumière directe qui pourrait venir abimer les précieuses estampes. Aussi ne verrez-vous pas de photos de l'intérieur...

En revanche, nous nous sommes rattrapés sur ce point à l'extérieur !
Les jardins sont absolument magnifiques ! Sans égaler ceux de la villa Katsura, ils sont tout de même une très haute tenue et une promenade dans ses allées s'avère des plus agréables.

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Hélas, comme nous sommes arrivés peu de temps avant la fermeture du site, nous ne pourrons pas nous poser très longtemps, juste le temps pour Emmanuelle et Manuel de se faire prendre en photo par un groupe d'écolier en excursion scolaire. Cet évènement finira par devenir une habitude jusqu'à la fin du voyage...

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Nous quittons le château avec une petite amertume. Nous aurions dû zapper la visite du Palais Impérial pour nous concentrer sur celui-ci... Tant pis, çà nous donnera toujours une bonne raison d'y retourner !


Après toutes ses visites, nous sentons le besoin de nous arrêter un instant et de prendre un encas. Comme le Starbucks que nous visions était juste bondé, nous avons jeté notre dévolu sur son cousin pauvre... Vraiment pas pareil !

Nous retournons ensuite du côté de Gion, le quartier des plaisirs, où nous voulons assister à un spectacle de geishas appelé Gion Corner.
Nous arrivons juste quelques minutes avant le début de la représentation et malgré un prix exorbitant et les nombreux cars de touristes (ce qui n'est jamais bon signe) nous finissons par prendre place.

Il s'agit d'un condensé de tout ce qui se fait en matière de spectacle traditionnel : cérémonie du thé, danse, confection de bouquets de fleurs, danse de geishas sur fond de shamisen (instrument à cordes pincées) et même théâtre humoristique.
Tout y passe et tout s'enchaîne rapidement, un peu trop même. Laissant au spectateur une impression de vite expédié. Bref l'ensemble est très très touristique. Mais comme nous n'avions pas eu l'occasion d'assister à ces différents spectacles traditionnels, le Gion Corner y aura au moins suppléé.

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Une bonne surprise tout de même, c'est un spectacle de marionnettes pas comme les autres.
Sur une scène entièrement noire, des acteurs vêtus en noir manipulent un personnage de porcelaine et nous racontent son histoire d'amour tragique (avec l'aide de l'audioguide quand même).

Ce qui surprend au premier abord, c'est que les acteurs bien que vêtus de noirs sont 03381complètement visibles des spectateurs. Je ne cacherai pas que tout ceci m'a beaucoup fait rire au début. Voir ces trois personnes tentant de se dissimuler alors que leur tenue les rend encore plus visible puisqu'inadaptée !

Mais au bout de quelques instants d'adaptation, ils finissent par disparaître totalement pour laisser place à un petit personnage qui se meut avec beaucoup de précision et parvient même à transmettre des émotions. Une véritable expérience !

Nous finirons la soirée comme d'habitude au restaurant, mais cette fois-ci dans un restaurant coréen, où tout est cuit dans un bol en fonte que l'on fait soi-même grâce à un petit réchaud.
Un bon souvenir !

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Commentaires
L
Voilà !<br /> Bunkaru ! Je n'arrivai plus à me souvenir du mot ! Merci ;)<br /> En fat çà m'a fait penser à la fenêtre noire utilisée dans les Guignols de l'Info... sauf que là on voit sytématiquement les marionnettistes...
P
Gion Corner! Je voulais le faire mais on n'a pas eu le temps.<br /> Le genre de théâtre de marionnettes que tu y as vu s'apelle le bunraku. C'est de cette technique que s'est notamment inspiré la créatrice des costumes de la comédie musicale du Roi Lion, et qui est utilisée pour animer la marionnette de Kirikou dans la comédie musicale éponyme.
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